Livres en langue française consacrés à la Corvette
Pour rêver à l’hypothétique achat, pour le préparer, pour ne pas se tromper, pour tout connaitre après, pour tout savoir sur l’utilisation, pour le plaisir, pour faire plaisir ou pour … ce qu’il vous plaira, les livres dédiés à la Corvette sont indispensables !
Les ouvrages spécialisés foisonnent depuis soixante-huit ans MAIS … la quasi-totalité est rédigée dans la langue de Shakespeare ! Cela ne va pas sans poser quelques problèmes à beaucoup de Français, dont je fais partie. Plus encore si l’on aborde les termes techniques automobiles.
La lecture de livres-passion ne devant pas se transformer en pensum il est préférable de débuter par des textes dans la langue de Molière. La multitude se réduit alors à quelques titres, dont je vous présente un panorama quasiment exhaustif.
La présentation adoptée ne prétend à aucun classement. Elle met toutefois en exergue la rareté de l’offre, seulement une quinzaine de prétendants, dont certains approchent les trente ans d’âge, c’est très peu ! Surtout si l’on considère l’énorme disparité des ouvrages, entre 200 et 2730 grammes, soit un rapport d’un à treize qui se retrouve au niveau des prix, mais pas forcément de manière proportionnelle !
CORVETTE SOIXANTE ANS
Auteur : Randy Leffingwell
Traducteur : Jean-Pierre Dauliac
Éditeur : E-T-A-I
2013 pour la version française
ISBN : 978-2-7268-9719-5
Photo de couverture : Dave Wendt
256 pages, 1940 grammes
Format : 24,7 cm x 30,5 cm
Reliure cartonnée
Jaquette pelliculée
S’il ne devait y en avoir qu’un …
… ce serait celui-là ! La bibliothèque de tout amateur de Corvette francophone devrait accueillir en priorité ce beau livre couvrant l’histoire de nos autos préférées de 1953 à 2012 (ce qui fait bien 60 années mais ne s’achève pas en 2013 !)
Randy Leffingwell a écrit cet ouvrage avec le savoir et la précision qu’on lui connait. La qualité d’impression, de mise en page, l’iconographie, sont excellentes. Jean-Pierre Dauliac, auteur et surtout traducteur reconnu de longue date, livre un texte exempt de fautes d’orthographe et de français, mais pas toujours d’approximations ou d’imprécisions.
Ce titre bénéficie de la licence officielle de General Motors.
Vous ne l’avez pas encore ? Il n’y a pas une minute à perdre !
CORVETTE SEPT GÉNÉRATIONS DE HAUTE PERFORMANCE AMERICAINE
ISBN : 979-1-0283-0297-9
Corvette Soixante-Cinq Ans : bienvenue à la C7
Il s’agit du même ouvrage que le précédent, photo de couverture comprise, mais Randy Leffingwell l’a complété d’un chapitre sur la C7. Le nombre de pages identique implique une légère diminution de l’espace dévolu aux six premières générations.
Je ne l’ai pas acheté et ne peux donc donner un avis précis sur les suppressions et les ajouts qui diffèrent de « Soixante Ans ». Il semble cependant logique de penser que cette nouvelle « mouture » est à privilégier, ne serait-ce que pour la C7.
CORVETTE CINQUANTE ANS
Auteur : Randy Leffingwell
Traducteur : Jean-Pierre Dauliac
Éditeur : E-T-A-I
2003 pour la version française
ISBN : 2726893392
Photo de couverture : David Newhardt
384 pages, 2730 grammes
Format : 26,2 cm x 30,5 cm
Reliure cartonnée
Jaquette pelliculée
Si la C6 ne vous intéresse pas !
Même auteur, même traducteur, même éditeur, format très voisin, mais 128 pages de plus pour 10 ans d’histoire en moins, « CORVETTE Cinquante Ans » est, contrairement aux apparences, un ouvrage totalement différent de son cadet. Textes et illustrations sont distincts et avec une pagination supérieure, pour une période étudiée moins longue, l’ensemble est plus « fouillé ».
Evidemment, la C6 n’est même pas évoquée puisqu’elle n’est apparue que deux ans plus tard.
Un beau livre, également approuvé par General Motors, qui ne fait pas double emploi avec le précédent mais se suffit aussi à lui-même (hors C6 et C7 !).
CORVETTE DE 1953 À NOS JOURS (QUARANTE ANS)
Auteur : James Flammang
Traducteur : O.C.T. (?)
Éditeur : M.D.M.
1994 pour la version française
ISBN : 2-909313-21-2
192 pages, 1560 grammes
Format : 24,7 cm x 31,5 cm
Reliure cartonnée
Jaquette pelliculée
Ici, on s’arrête à la C4 !
Rien à voir avec les deux précédents. Le choix de la présentation chronologique par millésime n’est pas en cause. C’est bien la piètre qualité de la traduction qui gâche une partie du plaisir de la lecture, la mise en page et les images ne contribuant pas sensiblement à « relever le niveau ».
Il reste cependant un document de référence permettant d’identifier et de dater rapidement une Corvette jusqu’en 1993, c’est déjà beaucoup. Le nuancier des teintes disponibles pour chaque millésime, malgré la fidélité chromatique très approximative de l’impression, constitue également un « outil » assez rare.
La disponibilité peut sans doute poser quelques problèmes … que le recours à Internet résoudra certainement sans peine.
LES PLUS BELLES CORVETTE LE DESSUS DU PANIER
Auteur : Henry Rasmussen
Traducteur : Jean-Pierre Dauliac
Éditeur : E-T-A-I
1995 pour la version française
ISBN : 2-7268-8239-0
Photo de couverture : Henry Rasmussen
132 pages, 990 grammes
Format : 24,8 cm x 24,8 cm
Reliure cartonnée
Jaquette pelliculée
Le titre est exact …
La période 1953-1989 est étudiée de manière particulière et cela apporte un supplément d’intérêt, j’allais presque dire d’âme, à cet ouvrage à priori moins ambitieux que « Cinquante » et « Soixante », également édités par E-T-A-I à dix ans d’intervalle. L’auteur a choisi de nous faire découvrir des modèles emblématiques, voire uniques, magistralement photographiés par ses soins, pour illustrer l’évolution de la voiture de sport de l’Amérique. Cette approche, plus personnelle que le classique catalogue plus ou moins chronologique, n’occulte pas pour autant les aspects techniques et surtout humains de l’aventure.
Ce livre très attachant mérite largement quelques efforts pour en dénicher un exemplaire en bon état.
L’art de la Corvette
Auteur : Randy Leffingwell
Traducteur : Philipp Röhlich
Éditeur : Art & Images
2016 pour la version française
ISBN : 978-2-913952-89-8
Photo de couverture : Randy Leffingwell
224 pages, 1780 grammes
Format : 24,8 cm x 30,5 cm
Reliure cartonnée
Jaquette pelliculée
Comme son nom l’indique …
Dans le Corvette Magazine n°3 je vous avais signalé la parution d’un ouvrage magnifique, mais en anglais. Depuis, un éditeur a eu l’excellente idée d’en offrir une version française. La qualité d’impression des somptueuses images de Randy Leffingwell et Tom Loeser est identique à l’original, c’est-à-dire irréprochable. La traduction est correcte et nous avons là un « indispensable » pour le passionné.
Proposé à un prix très raisonnable en librairie, j’en ai également vu à plusieurs reprises chez des « soldeurs » spécialisés.
CORVETTE Une américaine de légende
Auteur : Bill Reynolds
Traducteur : Nicolas Blot
Éditeur : Soline
1994 pour la version française
ISBN : 2.87677.190-X
Photo de couverture : Nicky Wright
112 pages, 940 grammes
Format : 28,0 cm x 25,4 cm, à l’Italienne
Reliure cartonnée
Jaquette pelliculée
Destiné au grand public comme à l’amateur passionné
Photographies et impression de qualité soutiennent un texte relativement « standard » pour décrire la période 1953-1990.
Soline proposait d’autres titres dans la même collection : « FERRARI », « PORSCHE » ou « LES BELLES AMERICAINES ». Hors sujet ici !
CORVETTE Voitures de Légende
Auteurs : Tony Thacker et Mike Key
Traducteurs : N. M. Langmead et Dominique François
Éditions Atlas
1991 pour la version française
ISBN : 2-7312-1217-9
128 pages, 600 grammes
Format : 20,5 cm x 22,7 cm
Reliure cartonnée
« Vulgarisation » très bien réalisée
Ce petit ouvrage fait partie d’une série « de vulgarisation » dont les Editions Atlas étaient les spécialistes. Cela ne s’oppose ni à la qualité de réalisation ni à l’exactitude et à la rigueur du propos.
Les auteurs font même preuve de beaucoup de clairvoyance dans leur conclusion. Je vous en cite quelques lignes qui prennent un sens particulier en ce début d’année 2020 où nous attendons avec impatience l’arrivée de la C8.
« Et demain … (NDR nous sommes en 1991)
Que prépare donc Chevrolet pour l’avenir ? Il est peu probable que Zora Arkus-Duntov voit son rêve se réaliser. À n’en pas douter, les programmes CERV III (NDR Corvette expérimentale à moteur central arrière) ont fait perdre beaucoup d’argent … Pourtant, tout indique qu’on retiendra la configuration moteur à l’avant-roues arrière motrices. Mais une Corvette à moteur central, dans le style des Porsche 959 ou des Ferrari F40, verra-t-elle jamais le jour ? »
De nombreux titres sont disponibles dans la même collection, concernant d’autres marques ou modèles. On peut signaler « Chevrolet Années 50 », « Belles Californiennes » ou « Ford Thunderbird », qui pourraient vous intéresser …
Si vous en trouvez un, achetez-le, l’investissement devrait être assez léger et le rapport prix/plaisir excellent.
CORVETTE SPORT À L’AMERICAINE
Auteur : Serge Bellu
Éditeur : E/P/A
2018
ISBN : 978-2-85120-945-0
168 pages, 1110 grammes
Format : 28,7 cm x 20,0 cm à l’Italienne
Reliure cartonnée
Espoirs déçus, mais néanmoins incontournable
En passant commande, dès l’annonce de la parution, j’attendais sans doute trop de ce nouvel ouvrage consacré à la Corvette. Songez qu’il s’agit du tout premier livre écrit directement en Français ! Cela peut sembler incroyable, mais personne n’avait osé se lancer dans une telle aventure, préférant toujours traduire, avec plus ou moins de bonheur, la prose des spécialistes anglo-saxons. De plus, cet auteur téméraire n’est autre que Serge Bellu, publié par EPA. Deux des meilleures « signatures » françaises se penchent, enfin, sur nos chères Corvette ! Serge Bellu a produit d’innombrables ouvrages remarquables sur l’automobile française et européenne, dont il est un fin connaisseur. Son père, René Bellu, auteur tout aussi prolifique et talentueux, lui a transmis sa passion et son immense documentation.
Mais, on ne peut pas tout connaitre dans un domaine aussi vaste que l’histoire de l’automobile. Manifestement, l’expertise de Serge Bellu ne s’étend pas au-delà de l’Atlantique !
Son talent et son savoir-faire nous offrent un livre à la mise en page agréable et moderne, illustré de belles images bien imprimées, et surtout, nanti de textes rédigés en français correct.
Si tout est si parfait, de quoi se plaint-on, me demanderez-vous ?
On s’aperçoit bien vite que les textes sont le résultat d’une compilation des principaux ouvrages de référence en anglais. Cela n’est pas critiquable dans la mesure où ces références sont exactes et de plus, on ne peut pas modifier la relation des faits pour le simple plaisir de faire du nouveau.
Malheureusement, la méconnaissance du sujet n’a pas permis d’éviter de fort gênantes erreurs d’interprétation. Un exemple parmi d’autres : on ne nous répète pas moins de onze fois, dans les chiffres de production de la C4, que xxxx coupés ont été vendus avec l’option « toit amovible » … qui n’a jamais existé puisque toutes les C4 Coupé possèdent un toit amovible de série. La méprise vient de la confusion entre toit amovible et toit translucide, indigne d’un auteur spécialisé.
Goût d’inachevé, occasion manquée ?
Malgré ses indéniables qualités ce « livre des soixante-cinq ans » n’est digne ni de son auteur, ni de son sujet. Faudra-t-il attendre les soixante-dix ans pour lire enfin un ouvrage français de valeur sur nos Corvette ?
Tel qu’il est, il n’en demeure pas moins une proposition intéressante et « à jour ». Amateurs de C7, il s’agit de l’un des deux seuls « beaux livres » traitant de la dernière génération !
Corvette
Auteur : David Newhardt
Traducteur : Serge Cordey
Éditeur : E-T-A-I
2013 pour la version française
ISBN : 978-2-7268-9734-8
Photo de couverture : Car Culture/Getty Image
240 pages, 560 grammes
Format : 16,6 cm x 21,0 cm
Couverture souple
À l’image du titre : sobre et efficace
David Newhardt est un spécialiste de la Corvette et un photographe de talent, Serge Cordey un traducteur reconnu (rédacteur en chef de la version française du magazine Classic & Sports Car) et E-T-A-I un éditeur spécialisé dont la réputation n’est plus à faire. La conjonction de ces trois acteurs ne pouvait produire qu’un ouvrage de qualité. Le contrat est rempli. Pour moins de vingt Euros ce petit livre offre un panorama de l’essentiel, et même plus, de l’histoire de la Corvette.
Néanmoins, mais cela devient une – très mauvaise - habitude, ne cherchez pas l’exactitude absolue des données techniques (la C4 ZR-1 est équipée d’une boîte de vitesses Borg Warner par exemple … il me semble entendre ma ZF 6 grincer des pignons !).
À acheter d’urgence si ce n’est déjà fait.
CHEVROLET CORVETTE 1953/2013
HORS SÉRIE du magazine BIG BLOCK
Auteur : Thibaut Amant
Éditeur : Riva
2013
Photo de couverture : Pierre-Yves Gaulard
66 pages, 520 grammes
Format : 21,0 cm x 29,7 cm
Reliure cartonnée
De belles photographies de toutes les générations, dont une C4 ZR-1 bleue que vous avez peut-être rencontrée …
Aux confins du livre et du magazine, cet opuscule présenté comme un hors-série de la revue Big Block, offre de très belles photos originales de Corvette françaises. Les textes ne sont pas exempts d’erreurs mais le principal n’est pas là.
Le prix est véritablement imbattable et l’éditeur semble encore disposer d’exemplaires neufs. Incontournable.
CORVETTE TOUS LES MODELES DES ORIGINES À NOS JOURS
HORS SÉRIE du magazine SPORT AUTO
Auteur : Benjamin Cuq
Éditeur : Glénat
2017
Photo de couverture : L’Agence de Presse
144 pages, 750 grammes
Format : 23,5 cm x 31,2 cm
Couverture souple
Un beau livre d’images, peu onéreux, dont il vaut mieux oublier les textes
À l’instar du précédent, voilà un hors-série du magazine Sport Auto.
Soyons clairs, Benjamin Cuq, l’auteur, ne connait rien à la Corvette et fort peu de choses à la mécanique automobile en général. Ceci ajouté à une traduction très approximative de textes de provenances diverses aboutit à un étonnant mélange … très indigeste ! L’usine de Bowling Green, rebaptisée Boiling Green, m’a fait « bouillir » avant de retrouver mon calme pour affronter l’imbroglio inextricable des boîtes de vitesses de C4 décrites par Benjamin Cuq ou encore « l’alésage de course » attribué au LT5 et précédant justement ces deux valeurs … mais inversées !
À la condition expresse de ne lire les textes ou tableaux que d’un œil distrait et de ne leur accorder qu’un crédit minimal, ce document présente de jolies illustrations pour un prix limité.
Il existe une autre version (environ deux fois plus coûteuse), de plus petit format mais à la pagination supérieure, augmentée de la présentation des Corvette hors-série.
Les textes sont strictement identiques et tout aussi « peu fréquentables ».
Je n’ai pas jugé utile de l’acquérir, j’espère que vous voudrez bien m’en excuser …
CHEVROLET CORVETTE ZR1
Auteur : Arthur A.C. Steffen
Traductrice : Anne-Claire Ippolito Cerasi
Éditeur : Automobilia
1992
ISBN : 88-85880-70-3
72 pages, 200 grammes
Format : 21,0 cm x 14,6 cm à l’Italienne
Couverture souple
À réserver aux inconditionnels de la C4 ZR-1
Ce petit fascicule atypique est dédié à la C4 ZR-1 mais présente néanmoins un bref historique des générations précédentes. Il existe en différentes langues et la version française n’est pas la plus répandue. Petit « plus », il s’agit d’une série dédiée aux GT et sportives, où l’on trouve un opus consacré à LA rivale Ferrari Testarossa.
THE OFFICIAL HISTORY OF THE CORVETTE
Éditeur : Franklin Mint Precision Models
1991
10 fiches bristol, 470 grammes
Format : 24,5 cm x 30,0 cm
Dossier cartonné
Curiosité, pour les fidèles
Malgré le titre, les textes sont bien écrits en français. Ce n’est pas un livre mais le luxueux dossier de fiches accompagnant une série de cinq miniatures de Corvette à l’échelle du 1/24, proposée par Franklin Mint en 1991.
Pas de photos, remplacées par de très jolis dessins (C1 ‘53, C1 ‘56, C2 ‘63, C3 ‘68 et C4 ‘86).
CORVETTE ICÔNE AMÉRICAINE
Auteur : Humbert Hainault
Éditeur : E.T.A.I.
2019
ISBN : 979-10-283-0359-4
160 pages, 1150 grammes
Photo de couverture : Humbert Hainault
Format : 24,0 cm x 29,0 cm
Reliure cartonnée
Jaquette pelliculée
Espoirs déçus, mais néanmoins incontournable (bis repetita non placent)
Un an après CORVETTE SPORT À L’AMERICAINE de Serge Bellu (voir 8/ ci-dessus), Humbert Hainault nous propose un ouvrage en français plus ambitieux encore, dont toutes les – belles – photographies, qu’il signe également, sont inédites et réalisées spécialement pour ce livre. L’impression, la mise en page ou la qualité du papier ne souffrent pas la critique. Cette fois « on le tient » ce beau livre rédigé en Français !
Hélas, l’enthousiasme ne dure que le temps de la découverte et ne résiste pas à une première lecture. Le choix des treize modèles emblématiques, censés représenter l’« Icône Américaine » selon l’auteur, laisse dubitatif.
Deux C1, 1960 et 1961 (?), trois C2, 1963 Split, 1964 Cabriolet et 1967 Big Block, quatre C3, 1968 Cabriolet modifiée, 1973 coursifiée (?), 1978 Pace Car, 1979 modifiée (?), une C4, 1994 Cabriolet à compresseur (?), aucune C5 (!!!), deux C6, 2011 Cabriolet et 2009 ZR1 et une C7, 2018 Stingray.
Cette « sélection » incompréhensible trouve son explication à la lecture des remerciements. Les propriétaires, professionnels ou privés, de toutes ces Corvette, sont localisés dans le sud-est de la France. Le soleil a sans doute permis d’améliorer la qualité des photographies mais il ne peut rien pour rectifier ces choix pour le moins déséquilibrés. Les propriétaires ou amoureux de C5 apprécieront …
Les textes, rédigés directement en un français correct, sont largement plus agréables à lire que certaines traductions aussi laborieuses qu’infidèles. L’auteur s’attache surtout aux évolutions esthétiques. Il apparait immédiatement que la technique automobile n’est pas son domaine de prédilection, pas plus que l’histoire et l’évolution de la Corvette.
Je vous livre quelques « morceaux choisis », glanés au fil des pages, pour vous permettre de vous forger votre propre opinion :
- La C1 1961 est équipée d’une boîte automatique à 3 rapports (2 rapports seulement, hélas)
- La C2 1963 Split évoque la Bugatti Atlantic de 1957 (le chef d’œuvre de Jean Bugatti date de 1936 mais il s’agit d’un type 57 : « télescopage » dû à une trop grande précipitation ?) et ses jantes Knock-off sont munies d’un faux écrou central (il est bien vrai, les utilisateurs en savent quelque chose lorsqu’il faut le débloquer !)
- Le « Marina Blue » de la C2 1964 présente une légère différence de ton – volontaire et d’origine - entre les parties supérieures et inférieures de la carrosserie (pas de commentaire …)
- La C3 1973 préparée pour la course a été équipée d’une boîte de vitesses Hurst (il ne s’agit, bien évidemment, que du célèbre sélecteur à la boule blanche)
- La C3 Pace Car 1978 a une barre antiroulis arrière et une barre stabilisatrice renforcée à l’avant (les deux termes sont synonymes et désignent exactement le même dispositif, sway bar en anglais) et sa lunette arrière est amovible (exclusivement sur la Collector Edition de 1982 pour la « bulle » ou sur les 68-72 pour la petite vitre verticale)
- La C3 1979 nous offre une incursion du côté du règne animal pour apprendre que le squale est un … mammifère marin (le requin est un poisson) ! Si toutefois le lecteur n’avait pas compris au chapitre précédent que la bulle arrière était amovible, on le lui rappelle ici (et c’est toujours aussi faux). De plus, nous apprenons que la petite lunette des 68-77 était, elle aussi, amovible (encore raté ! elle est fixe sur les 73-77).
- La C6 2011 nous donne l’occasion d’apprendre que la C6 est sortie en 2006 (2005) et que ses phares fixes sont dus à une volonté d’allégement et de gain aérodynamique (les phares escamotables ont été interdits par la législation américaine)
- Les chapitres concernant les C4, C6 et C7 – rappelez-vous, la C5 n’a pas été invitée – font des raccourcis de l’évolution des modèles mélangeant approximations et fausses légendes complaisamment colportées.
Je n’insiste pas sur ces nombreuses « inexactitudes », soyons indulgents, pour vous déconseiller ce livre.
Certains ouvrages cités plus haut font bien pire, je vous l’assure.
Celui-ci est l’un des meilleurs, ne serait-ce qu’en raison de l’absence de concurrence. Si vous n’êtes pas propriétaire ou admirateur exclusif de la C5, je vous le recommande, mais n’accordez pas un crédit aveugle aux spécifications techniques.
Corvette 57
Auteurs : scénario Rodolphe, dessin Georges Van Linthout, couleur Stibane
Éditeur : Paquet
2019
ISBN : 978-2-88890-895-1
48 pages, 595 grammes
Format : 24,0 cm x 32,2 cm
Couverture cartonnée
Enfin une bande dessinée !
Première incursion, à ma connaissance, de la Corvette dans le « 9ème Art » européen ! Jean Graton lui-même n’a jamais daigné faire participer notre idole à huit cylindres à une aventure de Michel Vaillant.
Troisième opus d’une nouvelle série qui nous conte les péripéties d’un détective d’assurances de la fin des années ’50 aux USA, cet album très joliment dessiné en « ligne claire » ne brille pas par un scénario particulièrement inventif. Brian Bones, le héros, roule dans une singulière et désirable barquette Alfa Romeo (Giulietta Zagato onirique ?) et se fait … rouler – ou pas – par une séduisante aventurière. Quant à la C1 ’57, elle vous rappellera la Cadillac Eldorado de Bourvil dans Le Corniaud (film de Gérard Oury, 1965). Rassurez-vous cependant, elle ne subit pas le sort funeste de sa 2 CV Citroën qui « va marcher beaucoup moins bien, forcément » après sa rencontre brutale avec la Rolls Royce de l’ignoble Saroyan/de Funès.
Les deux premiers volumes ont pour titre Roadmaster (Buick) et Eldorado (Cadillac). Les nombreux véhicules sont fidèlement représentés, une série digne d’intérêt pour les amateurs du genre ...
La Corvette Rouge
Auteur : Robert Sims Reid
Traducteur : Freddy Michalski
Éditeur : Gallimard
1997 pour la version française
ISBN : 2-07-049374-1
348 pages, 350 grammes
Format : 14,1 cm x 20,6 cm
Couverture souple
Une « ‘62 » personnage de roman !
Vous ayant promis une quasi exhaustivité, je ne peux passer sous silence ce roman policier au titre accrocheur. Rassurez-vous, je n’ai nulle envie d’embrasser sur le tard une carrière de critique littéraire. Je me garderai d’émettre un avis sur le récit du retour de cet ex-flic dans le Sud des USA qui l’a vu grandir et où il va croiser les fantômes de sa jeunesse, au fil d’une enquête bien peu orthodoxe.
La C1 rouge à capote blanche, si elle n’apparait, avec fugacité, qu’à la page 168, n’en est pas moins un protagoniste à part entière, sorte de catalyseur des passions contradictoires qui s’affrontent autour d’elle. Le plus important à mes yeux reste néanmoins l’inattendue happy end révélée à la toute dernière page.
Seule une Corvette – quelle qu’en soit la couleur ou la génération – est capable de transformer un univers glauque et désespérant en « lendemains qui chantent ». Vous le saviez, j’en suis convaincu …
Vette Coloring Book
Illustrateurs : Fireball Tim Lawrence & Kathie Lawrence
Éditeur : Fireball Publishing
2019
ISBN : 9-781790-527946
44 pages / 20 dessins, 142 grammes
Format : 21,7 cm x 28,1 cm
Couverture souple
Pour les enfants … petits ou grands !
Certes, le titre est en anglais, mais les textes étant inexistants, l’inconvénient est mineur !
Il s’agit d’un album de coloriages pour enfants, comme on en trouve tant. Cependant, celui-ci est consacré exclusivement à nos Corvette et cela change tout. Les dix-huit dessins pleine page représentent, avec une certaine maîtrise, toutes les générations, dans une atmosphère de « science-fiction onirique ».
Il est cependant dommage de ne pas disposer de « modèles » en couleurs, à l’exception toutefois de la superbe image de couverture (Dont les six tuyaux d’échappement cracheurs de flammes émergeant du capot me perturbent beaucoup. Une C1 58 motorisée par un V6 ? Il y a des limites à ne pas franchir, même pour une « interprétation d’artiste » !).
Comme vous le voyez, sans être pléthorique, l’offre existe et il est possible de trouver de beaux livres en français dédiés à notre automobile fétiche. Une petite recherche du côté des occasions sera sans doute nécessaire pour compléter les étagères de votre bibliothèque au-delà des ouvrages « de base ».
Néanmoins, si vous souhaitez disposer de données techniques fiables et précises, il vous faudra obligatoirement vous tourner, avec prudence toutefois, vers les livres en anglais. Là aussi, on trouve de tout, et pas toujours du meilleur niveau. J’espère être en mesure de vous présenter prochainement un article répertoriant une partie de ces ouvrages anglo-saxons, j’en possède actuellement plus de quatre-vingts, pour vous éviter certaines désillusions.
Bonne(s) lecture(s) !
Denis Debessac
Photos des couvertures : Auteurs spécifiés, reprises par
Denis Debessac dans un unique but de présentation